9.1 Après la crise énergétique
Quatre ans après le début de la crise énergétique, l’inflation dans l’ensemble des pays industrialisés retrouve des niveaux plus modérés, même si la désinflation marque le pas depuis la fin de l’année 2023. En effet, en moyenne sur l’année 2024, elle s’est élevée à 2,4 % dans la zone euro et 2,5 % contre 5,4 % en 2023. La dynamique est similaire au Royaume-Uni avec une inflation toujours un peu plus élevée e moyenne : 7,3 % en 2023 et 2,5 % en 2024. Aux États-Unis, la baisse de l’inflation est restée modérée puisqu’elle passée de 2,8 % fin 2023 à 2,5 % fin 2024. Enfin, après de longues années marquées par des pressions déflationnistes, l’inflation japonaise semble s’inscrire plus durablement au-dessus de 2 %, atteignant 3,3 % en 2023 et 2,7 % en 2024.
Cependant, cette accalmie reste fragile. En zone euro, après son creux de septembre, l’inflation est repartie à la hausse, atteignant 2,2% en mars, contre 2,5 % en janvier. Cette remontée s’expliquait en partie par un effet de base lié aux prix de l’énergie (+0,2 point pour une inflation annuelle de 1,9 %). Mais en février, cette contribution est devenue nulle après plusieurs mois en territoire négatif. Désormais, ce sont principalement les services qui tirent l’inflation vers le haut, avec une hausse annuelle de 3,7 %, contribuant à hauteur de 1,7 point à l’indice global en zone euro. Dans tous les pays, la contribution de l’énergie à l’inflation ou à la désinflation est désormais bien moins élevée qu’entre 2021 et mi-2024 (graphique 9.1). Depuis le début de la crise énergétique, en fin d’année 2021 jusqu’au début de l’année 2023, la contribution cumulée des prix de l’énergie à l’inflation a été de 4 points de pourcentage, au sein de la zone euro.