2024 | 2025 | 2026 | |
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Allemagne | −0,2 | 0,1 | 1,5 |
France | 1,1 | 0,5 | 1,1 |
Italie | 0,5 | 0,8 | 0,9 |
Espagne | 3,2 | 2,3 | 1,8 |
Zone euro | 0,8 | 1,1 | 1,5 |
Royaume-Uni | 1,1 | 0,8 | 1,4 |
États-Unis | 2,8 | 1,4 | 1,5 |
Japon | 0,1 | 1,1 | 0,6 |
Pays industrialisés | 1,7 | 1,3 | 1,5 |
Chine | 5,0 | 4,8 | 4,5 |
Autres pays d'Asie | 5,0 | 4,9 | 4,9 |
Amérique latine | 2,0 | 2,1 | 2,1 |
Pays émergents et en développement | 4,2 | 4,0 | 3,9 |
Monde | 3,2 | 2,9 | 2,9 |
Note : Pondération selon le PIB et les PPA de 2014 estimés par le FMI. | |||
Sources : Comptes nationaux, prévision OFCE avril 2025. |
La croissance mondiale en 2024 fut de nouveau marquée par le dynamisme de l’économie américaine. Inversement, malgré le recul des prix de l’énergie, la croissance est restée atone dans la zone euro, en particulier en Allemagne, même si d’autres pays comme l’Espagne ont maintenu une dynamique plus favorable. L’inflation a poursuivi sa baisse ce qui a conduit les banques centrales à mettre un terme au resserrement monétaire puis à baisser légèrement leurs taux directeurs. La perspective des hausses des droits de douane devrait freiner la désinflation et même accroître l’inflation aux États-Unis. Il en résulterait un ralentissement du commerce mondial tandis que les ménages verront leur pouvoir d’achat amputé par cette taxe supplémentaire sur les importations. La croissance mondiale sera donc freinée, d’autant plus que les pays sont dépendants du marché américain pour leurs exportations. Dans ces conditions, les banques centrales devront de nouveau arbitrer entre leur objectif de stabilité des prix et la croissance. A court terme, la multiplication des annonces de hausses de droits de douane accroît fortement l’incertitude. La croissance mondiale sera plus faible en 2025 et 2026 mais résisterait grâce au soutien de la politique monétaire. Par ailleurs, le soutien budgétaire sera moindre qu’anticipé aux États-Unis du fait des coupes annoncées sur les dépenses publiques. En Europe, la poursuite de la guerre en Ukraine et des tensions avec la Russie conduiront à des hausses des dépenses militaires. L’orientation de la politique budgétaire sera moins restricitve et même expansionniste en Allemagne qui s’engage dans un plan de relance.