Atteindre la neutralité carbone dans les trois prochaines décennies est désormais reconnu comme une nécessité impérieuse pour limiter le changement climatique et fait l’objet d’un large consensus scientifique, entériné par celui de la communauté politique internationale. Pour autant, et malgré l’ambition de cet objectif, des politiques d’adaptation et le renforcement de la résilience devront être mis en œuvre pour faire face aux effets du dérèglement climatique d’ores et déjà perceptibles. 
La question de l’action climatique, aussi bien d’atténuation que d’adaptation, revêt un caractère multidimensionnel, en particulier dans un contexte de guerre en Ukraine et de son incidence sur les prix de l’énergie. Ceci invite à l’étudier sous des angles divers et transversaux, à questionner le rôle des politiques publiques ainsi que l’arbitrage entre valeurs éthiques et acceptabilité sociale de la nécessaire transition. 

Dans ce contexte, la question de la trajectoire technico-socio-économique qu’il faut entreprendre pour atteindre cette neutralité carbone à l’horizon 2050, celle des moyens que l’on se donne pour y parvenir et à quel coût, sont autant de questions fondamentales auxquelles le monde de la décision doit faire face. 

Ainsi, les difficultés soulevées par l’atténuation et l’adaptation sont à la fois techniques, économiques et sociales. Mais le défi s’exprime également en termes de mise en œuvre de politiques publiques qui visent à modifier dans leurs fondements les comportements les plus profonds tout en demandant le partage le plus équitable de la charge qu’elles imposent. Le renforcement de l’action demande donc d’identifier les synergies et les arbitrages entre objectifs écologiques, économiques et sociaux, les conditions et modalités requises pour réconcilier ces divers enjeux, ainsi que les évolutions organisationnelles et institutionnelles nécessaires pour réaliser les choix collectifs et lever les obstacles à l’action.

Pour débattre autour de ces questions, au lendemain de la clôture de la COP 27, l’OFCE organise une matinée de tables rondes le 21 Novembre 2022.

La Revue de l'OFCE 176 : Enjeux sociaux-économiques de l'action pour le climat

L'enregistrement de la Conférence-débat

La vidéo de la Conférence-débat

Contact scientifique : meriem.hamdicherif@sciencespo.fr

Programme

9h - 9h15 : Accueil Café

9h15 – 9h30 : Mot d’accueil (Xavier Ragot, Meriem Hamdi-Cherif)

9h30 – 11h : Financement de la transition bas-carbone

 9h30 – 10h30    
  
 - Déclencher la transition dans le monde tel qu'il est. Jean-Charles Hourcade
 - Financer la transition dans les PEDs dans un contexte de récession globale. Etienne Espagne
 - Mieux évaluer pour faciliter les financements. Alain Quinet
 - Quels besoins d’investissement pour la transition ? Benoit Leguet  
 - Politiques budgétaire et monétaire pour la transition bas-carbone en Europe. Alain Grandjean
 - Finances publiques et transition bas-carbone. Selma Mahfouz  
    
10h30 – 11h : Discussion avec la salle 
 
11h – 11h30 : Pause Café

11h30 – 13h : Enjeux d’acceptabilité de la transition bas-carbone

 11h30 – 12h30 :

 - Peut-on faire la transition bas-carbone et la rendre acceptable dans le système économique et politique d’aujourd’hui ? 
Yamina Saheb     
 - Comment s'assurer que la transition écologique soit socialement plus juste que le scénario tendanciel.
Sébastien Treyer                                                       
 - Conflits d’urgence : comment concilier nos objectifs sociaux, économiques et énergétiques ?
Emmanuel Combet                                                                     
 - Comment la recherche peut-elle (mieux) aider à réaliser la transition ? Philippe Quirion                                                                               
 - Changement climatique : la double peine sociale ? Elise Naccarato                   
 - Et s'il fallait choisir ? Le climat ou les inégalités ? Xavier Timbeau      
             
12h30 – 13h : Discussion avec la salle