Perspectives pour 2025-2026
France, Europe et Monde

Conférence de presse OFCE

mercredi 9 avril 2025

Propos introductif

Propos introductif

Climats hostiles: Perspectives pour l’économie mondiale et la zone euro 2025-2026

L’incertaine croissance : Perspectives pour l’économie française 2025-26

Sommaire de la Revue de l’OFCE, n°189, avril 2025

Les documents sont accessibles à https://www.ofce.sciences-po.fr/prev/prev2503/

Synthèse générale: Eric Heyer et Xavier Timbeau

Partie I : Perspectives 2025-2026 pour l’économie mondiale et de la Zone euro

  • Scénario global: Christophe Blot

  • Tour du Monde:

  • Allemagne: Céline Antonin / Chine: Catherine Mathieu / Espagne: Ombeline Jullien de Pommerol / Etats-Unis: Christophe Blot / Italie: Benoît Williatte / Japon: Sabine Le Bayon / Pays émergents: Amel Falah, Sabine Le Bayon et Christine Rifflart / Royaume-Uni: Catherine Mathieu / Commerce inter.: Elliot Aurissergues

Partie II : Perspectives 2025-2026 pour l’économie française

  • Scénario global: Mathieu Plane

  • Equipe France: Clémence Briodeau, Bruno Coquet, Sandra Daudignon, Magali Dauvin, Pierre Madec & Raul Sampognaro

Etudes spéciales:

  • « Estimation d’un taux proxy de politique monétaire pour la zone euro », Christophe Blot
  • « Protectionnisme, réciprocité et guerre commerciale : l’impact des décisions de 2025 », Antoine Bouët et al.

Principaux résultats de Bouët et al. (2025)

Impact en 2035 des mesures protectionnistes (au 07/04/2025)

en écart, en %, au compte central

Les 4 messages clés à l’horizon 2026


1) Un impact faible de la hausse des tarifs douaniers dans notre compte central

  • Une hausse limitée des tarifs douaniers dans notre scénario

    • Des droits de douanes de 10% en moyenne sur les importations US

    • Pas de mesures de représailles

    • Pas de déversement de produits asiatiques en Europe

    • Pas de crise des pays émergents

    • Pas de développement de la crise financière

  • Mais présentation de quelques variantes

    • Impact d’une hausse uniforme de 10 % des tarifs douaniers sur les produits entrants aux Etats-Unis (avec et sans effet de représailles)

    • Impact d’une hausse de 60 % des tarifs douaniers sur les produits chinois entrants aux Etats-Unis (avec et sans effet de représailles)

    • Impact d’une hausse de 25 % des tarifs douaniers sur les produits de l’UE entrants aux Etats-Unis (avec et sans effet de représailles)

Les 4 messages clés à l’horizon 2026

2) L’activité sera marquée principalement par le rebond de l’incertitude

  • Liée aux tensions géopolitiques & commerciales

  • Liée aux tensions nationales (le cas de la France)

3) Un « policy mix » moins restrictif qu’anticipé

  • Une politique budgétaire moyenne moins restrictive

    • Moins de consolidation budgétaire (l’exemple de la France)

    • Relance budgétaire (l’exemple de l’Allemagne et l’effort de Défense)

  • Des effets expansionnistes de la politique monétaire

    • Forte baisse des taux d’intérêts courts
    • Tempérée par une hausse des taux longs (surtout en 2025)

4) Le retour des gains de productivité

  • Qui va financer les hausses de salaires réels à venir
  • Mais provoquer une hausse du chômage dans tous les grands pays développés (hors Espagne)

Climats hostiles: Perspectives pour l’économie mondiale et la zone euro 2025-2026

Propos introductif

Climats hostiles: Perspectives pour l’économie mondiale et la zone euro 2025-2026

L’incertaine croissance : Perspectives pour l’économie française 2025-26

Dynamique de la croissance (principaux pays industriels)


2024 : les États-Unis moteur de la croissance des pays industrialisés - États-Unis (2,8 % après 2,9 % en 2023), Zone euro (0,8 % après 0,6 % en 2023), Allemagne (-0,2 %), Espagne (3,2 %)



Dynamique post-Covid hétérogène :

  • PIB de la France (+3,7 % au-dessus du PIB de 2019), Zone euro (+5,1 %), Royaume-Uni (+3,8 %) , Allemagne (0 %).
  • Forte divergence avec les États-Unis (+13,6 %)

Dynamique de la croissance (autres pays)


Comment le choc Covid a-t-il été absorbé ? :

  • Écart à 2019 dans les pays émergents : autour de + 30 % pour la Chine et l’Inde…

  • … mais un rythme de croissance inférieur aux tendances d’avant-crise (l’écart au contrefactuel est négatif)

  • Dans la zone euro : en écart aux tendances pré-crises, l’Italie ou l’Espagne sont dans une situation relativement plus favorables

  • Aux États-Unis : l’écart de croissance est positif (croissance plus élevée depuis 2020 en moyenne par rapport aux estimations pré-Covid)

Le marché du travail à contre-courant


Évolution contrastée sur le marché du travail par rapport à la croissance

  • Malgré la faible croissance, l’emploi résiste en Europe

  • Malgré la forte croissance, le taux d’emploi se dégrade aux États-Unis


Variation du taux de chômage

  • Zone euro (-0,2 point en 2024 par rapport à 2023)

  • Royaume-Uni (+0,3 point en 2024 par rapport à 2023)

  • États-Unis (+0,4 point en 2024 par rapport à 2023)

Évolution de l’inflation (1)



Fin de la crise énergétique

  • La baisse des prix du pétrole se reflète dans les IPC (contribution de plus en plus faible)



Mais l’inflation sous-jacente baisse lentement

  • Zone euro (+2,6 % en février 2025), Allemagne (3,1 %), Italie (+1,5 %)

  • États-Unis (+3,1 %)

Évolution de l’inflation (2)



Réaction des salaires à l’inflation

  • Les salaires réels baissent en 2021-2022

  • Rattrapage en 2023-2024

  • Les ménages ont absorbé une partie de la crise énergétique.

Guerre commerciale, politique monétaire, énergie



  • Energie

    • Prix du pétrole à 72 $ en 2025 et 70$ en 2026


  • Politique monétaire

    • Baisse des taux de la BCE d’1/4 point par trimestre jusqu’à 2 % fin 2025 (scénario similaire pour la Banque d’Angleterre)
    • Réserve fédérale : statu quo (au moins jusqu’en mai 2026, fin du mandat de Jerome Powell)
    • Banque du Japon, la normalisation se poursuit (2 hausses de taux)
    • Taux de change €/$ à 1,10 à partir du 2ème trimestre 2025


  • Politique commerciale :

    • Scénario droits de douane (avant le « Liberation Day »)

    • Une hausse moyenne de 10 points des droits imposés par les États-Unis sans représailles majeures

Une montée de l’incertitude

La politique économique américaine très incertaine…

  • Incertitude lié à la politique commerciale et aux politiques budgétaire et monétaire

  • A court terme, l’activité ralentit aux États-Unis du fait de l’incertitude

…s’ajoute aux effets de la politique commerciale

  • 2025-2026 : une réduction de la croissance (calibrée à partir des évaluations de McKibbin, Hogan et Noland, 2024)

  • États-Unis (-0,2 point en moyenne), Zone euro (-0,1 point en moyenne), Chine (-0,4 point en 2025)

Mesures budgétaires prévues pour 2025-2026





Vers un changement d’orientation de la politique budgétaire ?

  • Zone euro : la consolidation « prévue » n’aura pas lieu

  • États-Unis : la relance (par les baisses d’impôts) contrecarré par les coupes budgétaires

2025-2026 : reflux de l’inflation




  • Scénario central (avec représailles modérées)

  • Impact sur l’inflation américaine : pic à 3,2 % fin 2025 et 2,9 % en moyenne sur 2026

  • L’inflation converge vers 2 % dans la zone euro

Croissance mondiale



2024 2025 2026
Allemagne −0,2 0,1 1,5
France  1,1 0,5 1,1
Italie  0,5 0,8 0,9
Espagne  3,2 2,3 1,8
Zone euro  0,8 1,1 1,5
Royaume-Uni  1,1 0,8 1,4
États-Unis  2,8 1,4 1,5
Japon  0,1 1,1 0,6
Pays industrialisés  1,7 1,3 1,5
Chine  5,0 4,8 4,5
Autres pays d'Asie  5,0 4,9 4,9
Amérique latine  2,0 2,1 2,1
Pays émergents et en développement  4,2 4,0 3,9
Monde  3,2 2,9 2,9
Note : Pondération selon le PIB et les PPA de 2014 estimés par le FMI.
Sources : Comptes nationaux, prévision OFCE avril 2025.

Prévision taux de chômage



Hausse globale du taux de chômage

  • Via le ralentissement de l’activité aux États-Unis

  • via l’augmentatin de la productivité en Europe

Risques: Une guerre commerciale totale ?



  • Pays émergents pourraient être durement touchés si les droits réciproques sont maintenus sur l’horizon de la prévision

  • Les représailles risquent d’amplifier le coût macroéconomique de la crise

Risques: Une guerre commerciale totale ?

Sans représailles
Avec représailles
2025 2026 2025 2026
USA −0.1 −0.4 −0.4 −0.9
Allemagne −0.1 −0.1 −0.1 −0.1
Canada −0.1 −0.3 0.0 −0.1
Chine −0.3 −0.2 −0.1 −0.6
Mexique −0.1 −0.3 −0.2 −0.5
Sources: McKibbin, Hogan & Noland, The international economic implications of a second Trump presidency
En 2026, le PIB des Etats-Unis serait inférieur de 0,4% à ce qu'il serait dans l'hypothèse où les droits de douane resteraient inchangés



  • Pays émergents pourraient être durement touchés si les droits réciproques sont maintenus sur l’horizon de la prévision

  • Les représailles risquent d’amplifier le coût macroéconomique de la crise

Risques: Une crise financière ?



Comment interpréter la baisse des cours boursiers ?

  • Une correction de la hausse précédente : les marchés avaient surestimé l’effet positif sur la croissance de l’élection de Donald Trump / sous-estimé l’ampleur des hausses de droits de douane ?

  • Un risque de crise financière : à cause de la hausse des droits ?

  • Un risque de crise financière : un changement majeur des règles économiques mondiales ?

L’incertaine croissance : Perspectives pour l’économie française 2025-26

Propos introductif

Climats hostiles: Perspectives pour l’économie mondiale et la zone euro 2025-2026

L’incertaine croissance : Perspectives pour l’économie française 2025-26

2023-24 : la croissance tirée par l’extérieur et le public




  • Pas de soutien de la demande intérieure privée
  • Consommation atone et baisse de l’investissement des ménages

  • Baisse de l’investissement des entreprises depuis 5 trimestres et déstockage (-0,7 point de PIB sur 2023-2024)

Rétablissement extérieur mais dégradation publique




  • Fin des effets du choc Covid et énergétique sur la balance extérieure mais forte dégradation du solde des APU
  • Une capacité de financement des ménages historiquement élevée

A très court terme, pas de rebond attendu de la croissance



En pt Contribution
Nowcast du PIB au T1 2025 (en %)  0,1
Activité −0,2
Monnaie et finance  0,0
Commandes et inventaires  0,1
Marché du travail  0,0
Incertitude −0,0
Moyenne  0,2
Notes de lecture : Si toutes les variables entrant dans le modèle de nowcasting étaient à leur moyenne de long terme, la croissance du PIB du trimestre en cours serait estimée à +0,23 %. Les variables d’activité et d’incertitude contribuent négativement (respectivement -0,17 pt et -0,01 pt) tandis que les autres groupes de variables contribuent positivement (+ 0,08 pt) au chiffre estimé du T1.)
Note : Le nowcast tient compte des données disponibles jusqu’au 26 mars 2025.
Sources : calculs OFCE, prévision OFCE avril 2025.

Cadrage 2025-2026 : la croissance rongée par l’incertitude



En % du PIB 2023 2024 2025 2026
Croissance hors choc  1,5  1,4  1,4  1,4
Politique monétaire et taux longs −0,7 −0,6  0,3  0,6
Politique budgétaire  0,3  0,5 −0,4 −0,5
dont politique budgétaire des partenaires  0,0 −0,3  0,0  0,1
Energie −0,5 −0,1  0,1  0,0
Incertitude globale  0,0 −0,2 −0,6  0,0
dont politique nationale  0,0 −0,1 −0,3  0,0
Effets indirects par la demande mondialea −0,1  0,1 −0,2 −0,2
Autres effetsb  0,6  0,2 −0,1 −0,2
Croissance observée et prévue  1,1  1,1  0,5  1,1
Note de lecture: L’incertitude globale conduit à réduire la croissance du PIB de 0,2 point en 2024, 0,6 point en 2025. En 2025, la politique monétaire et les taux, ainsi que l’énergie contribuent positivement à la croissance du PIB (+0,4 pt), tandis que la politique budgétaire, l’incertitude et les autres chocs contribuent négativement (-1,2 pt). Finalement, la croissance prévue du PIB en 2025 est 1,4 + 0,4 - 1,3 = + 0,5 %.
Note: La croissance hors choc correspond à la croissance potentielle (1,2 %), plus la fermeture de l’output-gap (estimé à -1,3 point de PIB en 2024) et l’acquis potentiel sur la croissance.
Sources: Insee, prévision OFCE avril 2025.
a hors transmission des politiques budgétaires des partenaires par la demande mondiale b dont les effets sur les chaines d'approvisionnements, l'impact des Jeux Olympiques de Paris, les conséquences de la politique commerciale.

Une montée de l’incertitude





  • Les effets de l’incertitude politique nationale et internationale sont mesurées à partir de Sampognaro (2022) et Sampognaro (2024).
  • L’effet d’incertitude nationale tiennent compte des données disponibles jusqu’au mois de mars 2025 (post vote de la LFI 2025) on suppose que les chocs observés se dissipent dès le T2 2025. (Dernier point connu pour l’incertitude internationale : février 2025)

Mesures budgétaires prévues pour 2025



PLF 2025
PLS 2025
LFI 2025
En Mds d'euros En pts. de PIB En Mds d'euros En pts. de PIB En Mds d'euros En pts. de PIB
Mesures nouvelles en PO
Ménages   6,5  0,2   5,2  0,2  6,1  0,2
Entreprises  20,6  0,7   0,6  0,0 14,3  0,5
Total  27,1  0,9   5,8  0,2 20,4  0,7
Mesures nouvelles en dépenses publiques primaires
Etat  −9,2 −0,3 −15,9 −0,5 −8,2 −0,3
Sécurité Sociale  −5,4 −0,2   9,4  0,3  2,3  0,1
Collectivités locales  −3,7 −0,1   1,3  0,0 −0,3 −0,0
Total −18,3 −0,6  −5,2 −0,2 −6,2 −0,2
Effort structurel primaire  45,4  1,5  11,0  0,4 26,6  0,9
Impact sur le PIB
−0,8
−0,2
−0,4
Note : Les économies en dépenses sont mesurées par rapport à une croissance potentielle de 1,3%.
Sources : Textes budgétaires, prévision OFCE avril 2025.



  • La consolidation budgétaire issue de la loi de finances 2025 réduirait le PIB de -0,4 point en 2025
  • 2 fois moins que l’impact estimé du PLF 2025
  • Impact limité sur la croissance (multiplicateur moyen inférieur à 0,5) lié aux mesures sur les PO transitoires et ciblées

Taux directeurs de la BCE et OAT à 10 ans





  • Impact positif sur la croissance de la baisse des taux directeurs contrebalancé en partie par la hausse des taux longs
  • Effet de diffusion sur l’économie relativement long (environ 18 mois)

Hausse des droits de douane de 10 %

Tableau 1: Solde commercial
Exportations vers les US Importations des US Solde commercial
En milliards € 48.5 52.8 −4.3
En % des exportations / importations de produits industriels et de produits agricoles 7.5 7.3 NA
En % des exportations / importations totales 5.0 5.3 NA
En % du PIB 1.7 1.8 −0.1
Tableau 2: Impact direct d’une hausse unilatérale de 10 % des DD sur la croissance du PIB
2025 2026
En points de PIB −0.05 −0.08

Effets non pris en compte :

  • Mesures de rétorsions commerciales
  • Effets indirects sur la demande adressée à la France en raison des pertes d’activité des partenaires commerciaux
  • Réorganisation des flux commerciaux mondiaux et leur impact sur les chaines de production
  • Pertes de capitalisation boursière des entreprises cotées.

Compte Emploi-Ressources


en %
2024
2025
2024
2025
2026
T3 T4 T1 T2 T3 T4
PIB  0,4 −0,1  0,1  0,1  0,2 0,2   1,1   0,5   1,1
PIB par habitant  0,3 −0,2  0,0  0,0  0,1 0,1   0,8   0,2   0,8
Consommation ménages  0,6  0,3  0,1  0,2  0,2 0,2   0,9   1,0   1,1
Consommation publique  0,6  0,4 −0,1  0,2  0,2 0,2   2,1   0,9   0,5
FBCF totale −0,7 −0,1 −0,1 −0,0 −0,0 0,2  −1,5  −0,6   1,0
 dont : SNF-EI −1,1 −0,2 −0,2 −0,1 −0,1 0,1  −1,6  −1,0   0,7
           ménages −0,6 −0,3 −0,3 −0,1 −0,1 0,1  −6,0  −1,2   0,7
           APU −0,1 −0,1 −0,2  0,2  0,1 0,5   3,2   0,3   2,5
Exportations −0,8  0,4  0,2  0,1  0,3 0,3   1,1   0,6   1,6
Importations −0,3  0,4  0,2  0,3  0,3 0,3  −1,4   0,8   1,5
Demande intérieure  0,3  0,2  0,0  0,1  0,1 0,2   0,6   0,6   0,9
Variations de stocks  0,3 −0,3  0,0  0,1  0,0 0,0  −0,4  −0,0   0,2
Commerce extérieur −0,1  0,0  0,0 −0,1  0,0 0,0   0,8  −0,1   0,0
Inflation  1,7  1,3  1,1  0,9  1,2 2,0   2,0   1,3   1,8
Taux de chômage  7,4  7,3  7,5  7,6  7,7 7,9   7,4   7,7   8,3
Déficit public   5,8   5,5   5,3
Dette publique 113   115   117  
Impulsion budgétaire   0,2  −0,8  −0,7



  • Consommation publique marque le pas avec le tournant de la consolidation budgétaire
    • Effet particulièrement marqué au 1er trimestre 2025 avec la loi spéciale.
  • Investissement public soutiendrait la croissance en 2026 avec la hausse des dépenses militaires
  • Le commerce extérieur contribue négativement à la croissance française en 2025 mais pas en 2026

    • Effet direct limité de la politique de D.Trump sur les exportations françaises (avec 10 % de DD)

    • Impact positif de la relance allemande et de la défense en Europe

Baisse du taux d’investissement des entreprises





  • Baisse des taux (courts)

    • mais diminution des carnets de commande, niveau de faillites élevés, hausse de fiscalité, incertitude
  • Investissement renouerait avec une croissance positive en 2026, soutenu par les effets retardés des baisses de taux.

Reflux de l’inflation par les prix de l’energie




  • Une inflation (IPC) prévue à 1,3 % en 2025, puis 1,8 % en 2026

Stagnation du pouvoir d’achat




2023 2024 2025 2026
RDB nominala  8,0  4,5  1,5  1,9
Déflateur de la consommation  7,1  2,0  0,7  1,7
IPC  4,9  2,0  1,3  1,8
RDB réela,b  0,9  2,5  0,8  0,2
RDB réel par unité de consommationa,b  0,3  1,9  0,3 −0,4
Consommation des ménages (en volume)  0,9  0,9  1,0  1,1
Taux d'épargne (en % du RDB)a 16,9 18,2 18,2 17,4
Salaire moyen par tête (SMPT) nominal  4,2  2,8  2,2  2,8
SMPT réelb −2,9  0,9  1,5  1,1
Sources: Insee, prévision OFCE avril 2025.
a RDB : revenu disponible brut b Déflaté par les prix à la consommation

Baisse modérée du taux d’épargne





  • Le taux d’épargne baisserait très progressivement à partir du 2nd semestre 2025

  • Baisse des taux courts et de l’inflation devrait conduire (normalement) à une baisse assez marquée du taux d’épargne

  • Réduction du taux d’épargne limitée par l’effet de l’incertitude

    • En 2026, le taux d’épargne serait encore 3 points au-dessus de son niveau moyen d’avant crise

La productivité se redresserait




  • Hypothèses sur 2025-2026…:

    • Fin du soutien public et rétablissement de la durée du travail à son niveau d’avant crise
    • Moins de crédits alloués à la politique de l’emploi (tendances 2025 prolongées en 2026)
  • …conduisent à rattraper une partie des pertes de productivité (par rapport à la tendance):

    • La productivité horaire progresse de 3,4 % sur la période

Une hausse du taux de chômage à venir



2024
2025
2024 
2025 
2026 
T3 T4 T1 T2 T3 T4
Evolution en milliers
Emploi salarié  13   −17   −30   −23   −34   −44    86   −132   −100  
Marchand −14   −30   −20   −26   −37   −47   −26   −130   −115  
dont politique de l’emploi −41    −4    −4    −7   −16   −25    43    −53    −48  
Non marchand  27    13   −11     4     3     3   105     −1     15  
dont politique de l’emploi  −5    −5    −3    −6    −7    −8    11    −25     −6  
Emploi non salarié   6     6     5     5     5     5    20     20     20  
Emploi total  19   −11   −25   −18   −29   −39   107   −111    −81  
dont politique de l’emploi −47    71   −10   −14   −24   −29    54    −77    −54  
Evolution en %
Emploi total   0,1   0,0  −0,1  −0,1  −0,1  −0,1   0,3   −0,4   −0,3
Population active   0,2  −0,2   0,1   0,1   0,1   0,1   0,1    0,2    0,4
Taux de chômage   7,4   7,3   7,5   7,6   7,7   7,9   7,4    7,7    8,3
Notes de lecture: Au 4e trimestre 2024, 11 000 emplois ont été détruits en France, dont 30 000 dans le secteur marchand. Le taux de chômage représentait 7,3 % de la population active, en baisse par rapport au trimestre précédent du fait d’une baisse de la population active (-0,2 %).
Note: Les trois dernières colonnes comparent le niveau de l’emploi (en moyenne trimestrielle) du 4e trimestre à un an d’intervalle.
Sources: Insee, Dares, prévision OFCE avril 2025.



  • Près de 190 000 emplois perdus sur deux ans

  • Combinés à une hausse significative de la population active (+ 210 000)

  • Un taux de chômage à 7,9 % fin 2025 et 8,5 % fin 2026 (hors effet réforme RSA)

Baisse du déficit limitée malgré la consolidation


  • Effort structurel primaire de 0,9 point de PIB en 2025 et 0,7 point en 2026 mais…


2023 2024 2025 2026
Solde public (= a + b + c - d + f + e)  −5,4  −5,8  −5,5  −5,3
Solde primaire hors mesures temporaires, défense et effet d'activité (a)  −2,1  −3,0  −2,4  −1,7
Nouvelles mesures bugdétaires pour la défense (f)


 −0,2
Charges d'intérêts (d)   1,9   2,0   2,2   2,5
Mesures d'urgence / relance / énergie / inflation (b)  −1,7  −0,6  −0,3  −0,1
Effet d'activité (y.c. effet d'élasticité) (c)   0,1  −0,3  −0,8  −0,8
dont effet lié à l'output gap seul  −0,6  −0,6  −1,0  −1,0
Fonds du plan de relance européen (e)   0,2   0,2   0,2   0,1
Dette publique 109,8 113,0 114,9 116,7
Sources : Textes budgétaires, prévision OFCE avril 2025.

…hausse des charges d’intérêts (+0,2 point de PIB en 2025 et +0,3 point en 2026)

…creusement de l’output gap en 2025 et élasticité inférieure à l’unité (-0,4 point de PIB en 2025)

…extinction progressive du financement européen du plan de relance (-0,1 point de PIB en 2026)

  • Une baisse du déficit insuffisante pour stopper la hausse de la dette publique en points de PIB