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Policy Brief 128
Sébastien Bock, Aya Elewa, Sarah Guillou, Mauro Napoletano, Lionel Nesta, Evens Salies, Tania Treibich
Département de recherche innovation et concurrence de l’OFCE
L’écart de revenu par habitant entre les États-Unis et la zone euro, d’environ 10 000 euros en 2000, ne s’est pas résorbé au cours des vingt dernières années. Il a même augmenté depuis 2012. De 77 % à 72 % du PIB par habitant étasunien en 2000 et 2019 respectivement, le PIB par habitant de la zone euro s’écarte du niveau de richesse Outre-Atlantique.
Ce découplage progressif des PIB par habitant s’initie avant la crise sanitaire. Ainsi, ce Policy brief s’intéresse au décrochage européen - l’accroissement de l’écart - au cours des vingt années qui ont précédé la crise sanitaire et la crise énergétique, de 2000 à 2019, et explore les explications potentielles de ce décrochage.
Nos résultats montrent que ce décrochage de la zone euro vis-à-vis des États-Unis provient principalement de moindres gains de productivité horaire. Par ailleurs, il apparaît que, bien plus que les différences en matière de temps de travail, le capital est un important facteur de divergence entre les deux zones. L’efficience productive diverge en raison d'une moindre intensité capitalistique en matériel des technologies de l’information et des communications (TIC) d’une part, et en actifs immatériels d’autre part. La quantité de capital en TIC par emploi est cinq fois plus élevée en 2019 aux États-Unis ; la quantité de capital immatériel par emploi est, elle, trois fois plus élevée. Or ces écarts béants en 2019 ne l’étaient pas autant en 2000.
Bien sûr, des différences importantes existent parmi les États membres de la zone euro et exigent de la prudence dans l’affirmation de conclusions trop hâtives sur l’agrégat européen et l’insuffisance de ses politiques. En effet, l’Allemagne se rapproche du niveau américain (82 % en 2019) ; la France se démarque par un investissement immatériel soutenu mais sans se distinguer en matière de croissance du PIB, et l’Italie est à la traîne avec de très faibles gains de productivité et niveaux d’investissement immatériel, alors que l’Espagne présente un profil de dynamique de rattrapage.
Malgré ces différences intra-européennes, le facteur capital semble être le moteur de l’écart et de la divergence pour tous les pays observés. Et par nature, son déficit d’accumulation sera aussi celui de la divergence post-2019. Si des recommandations politiques sont à définir, elles doivent avoir pour objectif d’augmenter le taux d’investissement en TIC et en actifs immatériels afin de rattraper le niveau de capital dont disposent les emplois aux États-Unis.
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28 mai 14h00-17h00
en présentiel à l'OFCE, Paris
14.00 - Accueil Café
14:00 – 14:15
Introduction: Xavier Timbeau (OFCE), Jean Philippe Touffut (Centre Cournot)
14:15 – 15:15
L'environnement géopolitique et le modèle allemand
H.-Helmut Kotz (Université Harvard), Xavier Timbeau (OFCE)
15:30 – 16:30
Les enjeux de l'emploi et les perspectives politiques
Ekkehard Ernst (ILO), Jeanne Fagnani (Université Paris I)
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27 mai
Redistribution and the xage-price dynamics: optimal fiscal and monetary policy
Xavier Ragot (SciencesPo, OFCE)
31st CEPR European Summer Symposium in International Macroeconomics
Banque de France, Paris
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06 juin
Zurich Workshop on the Frontier of Quantitative Macoreconomics: methods and Models, Monetary and fiscal policy
Xavier Ragot (Sciences Po, OFCE)
Université de Zurich, Suisse
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