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Ombeline Jullien de Pommerol, Pierre Madec, Mathieu Plane, Raul Sampognaro
Le pouvoir d’achat des ménages a continué à croître pendant la période Covid (1,8 % par unité deconsommation entre 2019 et 2021, soit 350 euros en moyenne par an), soutenu par les transferts publics. En revanche, il s’est stabilisé entre 2021 et 2023 (10 euros par an) durant l’épisode inflationniste grâce notamment aux mesures d’urgence mises en place pour limiter le choc énergétique. Entre 2019 et 2023, le pouvoir d’achat des ménages au niveau macroéconomique a bénéficié du dynamisme des revenus du patrimoine, des baisses de fiscalité et des mesures de blocage des prix. Les fortes créations d’emplois, y compris chez les indépendants, ont compensé les baisses de salaires réels dans l’évolution des revenus du travail. Enfin, les prestations sociales ont contribué négativement au pouvoir d’achat en raison notamment des décalages d’indexation. En 2024, sous l’impulsion des fortes revalorisations de prestations sociales du début d’année et des hausses attendues de salaires réels ainsi que de revenus du patrimoine encore dynamiques, le pouvoir d’achat par UC repartirait à la hausse (+1 %, soit un gain de 380 euros par UC). Celui-ci serait, fin de 2024 2,6 points au-dessus de son niveau de fin 2019 alors que le PIB par UC serait de 0,2 point au-dessus....
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