Ce post résume un article publié par Mahito Uchida dans la Revue de l’OFCE, n° 135.
Avec l’arrivée à la tête du gouvernement de Shinzo Abe, la politique économique japonaise a pris, en 2013, une orientation résolument anti déflationniste. Cette nouvelle politique combine une politique monétaire très accommodante et une politique de relance fondée sur l’investissement public. Dans un article publié par l’OFCE, Mahito Uchida de l’Université SEIJO, présente une analyse de la première étape de mise en œuvre de la nouvelle politique monétaire japonaise. En premier lieu il présente brièvement les grandes lignes de « l’Abenomics » et de la nouvelle politique monétaire japonaise mises en œuvre depuis avril 2013. Il présente ensuite les causes de la réponse très forte du yen, des cours de la bourse japonaise, de l’inflation et des anticipations des agents économiques en matière de croissance et d’inflation. Dans une deuxième partie, Mahito Uchida explique pourquoi la politique monétaire a obtenu des résultats en 2013 que celle de 2012 n’avait pas atteint. Bien qu’il n’y ait pas de différence majeure entre les politiques menées avant et après 2012, il met en évidence l’importance de l’engagement très fort de la Banque centrale du Japon, de sa coopération affichée avec le gouvernement et du « choc psychologique » dans l’opinion publique. La troisième partie de l’analyse de Mahito Uchida discute la question de la durabilité de cette nouvelle politique monétaire. Pour conforter les résultats à long terme, il faut que l’impact sur les prix soit durablement positif, ce qui implique un écart de production également durablement positif. En conséquence, la stratégie de croissance de l’Abenomics joue un rôle particulièrement important. Tout comme le fait que la Banque du Japon devra éviter les effets secondaires indésirables que pourrait avoir sa politique sur les taux d’intérêt de la dette publique, sur les autres marchés financiers et sur les mouvements de capitaux avec l’étranger.